Plusieurs personnes croient qu’il n’y a jamais eu d’autre village où se situe aujourd’hui Villeroy. Avant la fondation de Villeroy en 1924, Kingsburg Mills existait déjà depuis de nombreuses années.

L’ancêtre de Villeroy

Petit Deschaillons

L’inauguration du premier trajet de la Lotbinière et Mégantic Cie a lieu le 8 novembre 1894. Ce trajet relie Lyster et Fortierville. Il permet de se rendre jusqu’à Deschaillons dès 1896. Quant à la gare, sa construction est entièrement terminée en 1898. Elle mesure 20 pieds par 18 pieds, divisée en quatre bureaux et logements. Trois familles y résident.

En 1898, c’est l’inauguration du tronçon de chemin de fer colonial entre Manseau et Chaudière. Le premier chef de gare est Édouard-Firmin Roy qui entre en fonction le 24 juillet de la même année.

La première messe est célébrée à l’intérieur de la gare. Elle est présidée par l’abbé Magloire Moreau, curé de St-Philomène de Fortierville.

Les premiers colons arrivent et s’installent à la mission Kingsburg Mills, toujours en 1898. L’abbé Philias Fillion, à qui l’on doit le nom de notre paroisse St-Philias, devient prêtre missionnaire de la mission. Seize familles y résident à cette époque.

En 1920, la Couronne, Canadien National, achète la compagnie de chemin de fer Lotbinière et Mégantic Cie. Le train qui assure alors la liaison entre Fortierville et Lyster porte le nom de Petit Deschaillons à partir du 1er avril.

L’année suivante, la mission est la proie des flammes. Un important feu de forêt oblige l’évacuation entière de la population de Kingsburg Mills le 23 juin 1921. Un train de fret évacue les gens. Le feu détruit notamment le moulin à scie, la chapelle-école et la gare. La population se réfugie à Notre-Dame-de-Lourdes, Charny et à Lévis. Après le sinistre, il ne reste plus rien. Malgré tout, les citoyens décident de recommencer la mission. Le 6 novembre 1921, une messe est célébrée dans la nouvelle chapelle-école.

En 1921, on mène des travaux pour le chemin des rangs 18 et 19, suivi des rangs 16 et 17 à l’ouest l’année suivante et finalement des rangs 16 et 17 à l’est en 1923.


Villeroy au fil des ans

Édouard Firmin Roy

Le 22 septembre 1924, la mission Kingsburg Mills devient officiellement une municipalité. Elle porte le nom de Villeroy. Le nom est choisi par l’abbé Fillion en l’honneur d’Édouard Firmin Roy. Ce dernier occupe le poste de chef de gare, en plus d’être organisateur de la mission.

La même année, la première élection municipale a lieu à la «maison école». Édouard Firmin Roy est élu maire. Peu de temps après, c’est la première session du conseil municipal. On arpente les lots de la municipalité l’année suivante. Après l’incendie survenu en 1921, les habitants voient encore une fois les flammes menacer leur paroisse en 1949.

Nous devons à Théophile Ouellet la première ligne téléphonique dans la paroisse en 1929. Elle sert à communiquer entre les deux moulins à scie et sa résidence à Notre-Dame-de-Lourdes. Le service téléphonique s’installe à Villeroy en 1949.

La gare ferme ses portes et est démolie entre 1967 et 1968.

Trois ans plus tard, le Petit Deschaillons cesse ses activités. Les années passent et la communauté est très active. Notre milieu évolue par diverses activités, donc les Loisirs Festigrouille qui organisent plusieurs éditions du Festival de la quenouille. Il y a eu ensuite le Festival de la canneberge qui a fait découvrir aux gens de toutes les régions du Québec ce petit fruit. Soulignons aussi l’implication des divers organismes à l’œuvre à Villeroy, que ce soit le Club de l’Âge d’Or, le comité des Bénévoles, les Fermières et le Comité Partenaires 12-18 qui rejoint les adolescents et la Compagnie de Théâtre de Villeroy.

C’est finalement en 1999 que les célébrations du 75e anniversaire de St-Philias de Villeroy ont eu lieu.


Vie politique

Plusieurs maire.sses se sont succédé.es au fil des ans à Villeroy. Voici donc la liste de toutes les personnes qui ont occupé cette fonction depuis la fondation de la municipalité en 1924:

Édouard Firmin Roy (1924-1926)

Alphonse Blouin (1926-1928)

Bernard Ouellet (1928-1931)

Zéphirin Ouellet (1931-1932)

Philippe Habel (1932-1935)

Gaudiose Blouin (1935-1937)

Joseph Roy (1937)

Jean-Marie Ouellet (1937-1941)

Lucien Guillemette (1941-1947)

Proculus Daigneault (1947-1952)

Ferdinand Daigle (1952-1959)

Rosaire Demers (1959-1963)

Gilbert Bédard (1963-1965)

Paul Côté (1965-1974)

Martial Demers (1974-1976 et 1983-1997)

Polycarpe Martineau (1976-1981 et 1982-1983)

Gilles Bédard (1981-1982)

Jean-Paul Gaudreault (1997-2005)

Michel Poisson (2005-2017)

Éric Chartier (2017-2022)

Roxane Laliberté (2022 à aujourd’hui)

 

Voici également dans l’ordre chronologique la liste des personnes qui ont occupé la fonction de directeur.trice général.e /Greffier.ère-trésorier.ère au fil des années:

Wellie Paul (1924-1927)

Philippe Habel (1927)

Jos.-Eugène Marchand (1927)

J.-Napoléon Gosselin (1927-1930)

Armand Nadeau (1930)

Napoléon Mélançon (1930)

Albert Charland (1930-1936)

Georges-Henri Lafond (1936-1945)

Jean-Charles Fontaine (1945-1954)

Léopold Tremblay (1954)

Fernand Provencher (1954-1957)

Armand Croteau (1957-1962)

Lauréat Blier (1962-1975)

Laurette Labrie Paradis (1975-1988)

Angèle Germain (1988-2013)

Sylvie Côté (2013-2020)

Joannie Lamothe (2021-2022)

Valérie Bergeron (2022)

Jason Bergeron (2022 à aujourd’hui)

 

Vie religieuse

En 1924, l’abbé Fillion entreprend des procédures pour l’obtention du statut de paroisse. Le chanoine Vaillancourt effectue alors une visite pour déterminer l’emplacement de la future église. W.-H. Mitchell, contremaître de la LotbinièreLumber Co. à Villeroy, fait don du terrain.

Il y a ensuite le décret canonique de son éminence le Cardinal Bégin qui proclame l’existence de la paroisse de St-Philéas et qui autorise la construction de l’église. L’année suivante, on arpente les lots de la municipalité. Les démarches de travaux pour la construction de l’église débutent peu de temps après. Le bois est offert par Jean Joly de Lotbinière et le sable des fondations provient de la rivière Bécancour de Notre-Dame-de-Lourdes. Le service municipal d’hygiène donne son autorisation afin d’utiliser en emplacement à des fins d’inhumations.

La première messe est chantée le 31 octobre 1926 à l’église actuelle. En août 1927, c’est l’achat d’un corbillard complet pour la somme de 225$. La même année, soit le 14 août, il y a la bénédiction de l’église et des trois cloches. Le coût du carillon Do, Ré, Mi était de 893$.

En 1930, le presbytère est construit. Les « fabriquants » contribuent pour les frais de fonctionnement au coût de 0,50$ par mois par propriétaire. Deux ans auparavant, l’archevêché décide de nommer un curé résidant. Monsieur Thomas Richard arrive dans la paroisse le 29 septembre 1928. Il réside à Villeroy pendant dix ans. Les paroissiens ont toujours gardé un souvenir reconnaissant envers ce prêtre qui a fait beaucoup pour eux. Il est remplacé en 1938 par l’abbé Albert Bourque qui demeure curé à Villeroy jusqu’en 1942. Il sais faire profiter la paroisse de ses talents de chantre émérite et d’excellent organisateur.

Il y a ensuite l’abbé Paul Gariépy, Sylvie Roberge, Thomas Boissinot, Oliva Labrecques et Clément Gourde qui est le dernier prêtre résidant au presbytère en 1968. Étant donné la rareté des prêtres, nous sommes jumelés avec Notre-Dame-de-Lourdes jusqu’en 1990. Jean Tétreault, Olivier Patenaude et Philippe Trépanier doivent desservir les deux paroisses. En 1990, s’ajoute St-Edmond-de Val-Alain. Trois paroisses sont alors desservies par Clermont Huot.

En 1996, l’Unité Pastorale comprend cinq paroisses, soit Ste-Sophie-d’Halifax, St-Pierre-Baptiste, Plessisville, Lourdes et Villeroy qui est desservie (depuis le décès de Clément O’Farrell le 7 juillet 1998) par Alain Pouliot. Soulignons finalement qu’en 2003, des travaux sont menés à l’église de Villeroy. Elle devient alors une salle multifonctionnelle (salle Firmin-Roy).

De gauche à droite: L’intérieur de l’église est visible sur la première photo, alors qu’on peut voir ensuite ce à quoi ressemblait l’extérieur du bâtiment à l’époque. Sur la dernière photo, on aperçoit le presbytère.